Cette question fait référence à ce que les juristes appellent la question de "la 'awrah' d'une femme (même si la 'awrah dans le Coran n'a rien à voir avec le corps). La plupart des juristes sont d'avis qu'une femme qui prie devrait couvrir tout son corps à l'exception du visage et des mains. Nous avons montré que le soi-disant voile n'est pas établi dans le Coran. (Lien vers la vidéo sur le voile et vers le livre sur le voile).

Si ce qu'on appelle «hijab» n'est pas une obligation pour une femme lorsqu'elle sort de chez elle et rencontre des étrangers, alors c'est plus approprié que cela ne devrait pas être une obligation pour elle pendant qu'elle est chez elle.

Il n'y a pas un seul verset dans le Coran qui indique que les femmes doivent porter des vêtements spéciaux lorsqu'elles prient. Certains s'appuient sur un hadith attribué au Messager, que la prière et la paix de Dieu soient sur lui, qui dit : "Oh Asmaa, quand une femme atteint ses règles, il ne convient à personne d'être vu d'elle sauf cela." Et il pointa vers son visage et ses mains (Sunan al-Bayhaqi). Ce hadith est interrompu. Il ne fait pas référence à la prière. Par ailleurs, les juristes ont permis à l’esclave à se découvrir les cheveux, la poitrine et le cou ; certains l’y ont même obligée afin que acheteurs potentiels puissent regarder la marchandise. Les juristes permettent à l’esclave de prier la tête découverte dans des vêtements ordinaires comme celui avec lequel elle peut sortir. Une grande majorité a admis que la « awrah » de l’esclave se situe entre le nombril et le genou, et qu'elle peut prier si elle ne couvre que cette partie intime (Sunan al-Bayhaqi). Nous n'imaginons pas que Dieu Tout-Puissant demande à Ses serviteurs de L'adorer de différentes manières et dans divers costumes selon leur sexe et leur appartenance sociale.

Ainsi, nous considérons que la prière d'une femme seule, et dans sa maison en vêtements ordinaires, est licite et n’est point un péché. Dieu Tout-Puissant ne regarde pas nos formes et nos images, mais plutôt nos cœurs. La prière est une intimité privée entre le serviteur et son Seigneur qui n'est déterminée que par l'humilité du cœur et la sincérité de l'intention.